Le Domaine de Bablut nous écrit :
Lors de notre dernier « bulletin » (ça fait sérieux !), nous vous faisions part du gel de la fin avril, en voici les conséquences : le coteau de Grandpierre très touché ne produira que quelques grappes… Si le grolleau noir a redonné une petite production, les ceps de chenin ne portent que très rarement des raisins. De plus, pour rajouter à cette pénurie, les quelques bourgeons non-gelés qui ont poussé ensuite beaucoup et rapidement, ont été en partie décimés par le vent. Il faut dire que toute l’énergie de la plante leur était destinée. Ces rameaux ont cassés, lors d’un épisode venteux de début juin, fragilisés par l’isolement.
Tout cela est bien dommage mais on a du mal à se plaindre quand on voit que nous avons des collègues qui sont beaucoup plus touchés que nous… Nous aurons donc une production réduite d’Ordovicien et de « Coteaux de l’Aubance », vins qui proviennent en partie des vignes de Grandpierre.
La météo nous a fait quelques misères également quant à l’humidité excessive du printemps. La plante, elle, ne s’en est pas plainte car elle aime l’eau pour une bonne pousse végétative. Le mildiou, lui aussi, il a bien aimé !!! Il nous a fallu être extrêmement vigilants pour contenir cette pression historique de la maladie. Pour l’instant, nous nous en sortons bien sans relâcher notre attention.
Les grosses chaleurs récentes et le beau temps qui est revenu ont mis e l’ordre dans tout cela ! Avec ces bonnes températures estivales, la vigne est très poussante, elle est actuellement au stade « fermeture de la grappe » (grains gros comme des pois).
Depuis la floraison (15-20 juin), nous avons commencé le rognage afin de contenir sa pousse. Le rognage ou écimage ou encore épointage est l’opération « en vert » qui consiste à tailler le végétal pour limiter la pousse. Ceci, d’une part, pour pouvoir passer dans les rangs et d’autre part (surtout d’ailleurs !) pour qu’un rang ne gêne pas l’ensoleillement du rang voisin. La hauteur de végétation est calculée en fonction de la largeur des rangs. Le but étant de ne pas faire d’ombre au rang voisin mais il ne faut pas non plus rogner trop bas car dans ce cas on supprimerait le bénéfice d’une partie du captage du rayonnement solaire (photosynthèse).
En ce qui concerne les vins, nous sommes ravis que Petra Alba ait été distingué dans le numéro de juin de la Revue du Vin de France sur les belles réussites du millésime 2015. En effet, Petra Alba est noté 17-18/20 comme étant l’un des « grands » de ce millésime. Il est actuellement, bien entendu encore en élevage, nous venons de mettre en bouteilles son ainé : le millésime 2014 qui promet aussi beaucoup. Il aura retrouvé son équilibre en fin d’année, en l’attendant nous finissons le 2010 qui bien qu’il possède la structure pour la garde est suffisamment soyeux pour régaler les papilles actuellement…
Nous vous souhaitons un bel été,
Bien chaleureusement
Christophe Daviau