Le Beaujolais : une nouvelle ère

Si vous êtes amateur de beaujolais et membres des Compagnons du Cep, vous connaissez les Domaines Piron dont nous proposons certains vins depuis le printemps 2015. Récemment, Dominique Piron, le propriétaire de ces domaines, est devenu le nouveau président de l’Interprofession du Beaujolais. C’est à ce titre qu’il a accordé une interview à la revue Beaujolais Aujourd’hui, n° 17 d’octobre 2016. Je résume ici, sans parti pris, le contenu de ses propos recueillis par le journaliste Christophe Tupinier.

1. Il faut redonner une image forte du Beaujolais qui, depuis une quinzaine d’années, perd régulièrement des parts de marché. La faute incombe à tout le monde et impose de prendre une voie différente en créant une nouvelle dynamique et en ressoudant les gens.

2. Les tendances actuelles de la consommation – des vins rouges frais, fruités, équilibrés adaptés à toutes les cuisines – coïncident avec la fin de deux cycles. Le premier était illustré par le succès des vins nouveaux écoulés dans des marchés faciles ? C’est aujourd’hui terminé. Le second est beaucoup plus ancien et date de l’époque où les riches industriels lyonnais ont acheté des domaines viticoles qu’ils ont confiés à des métayers, sans jamais s’impliquer, sans jamais investir dans le vignoble.

3. De nos jours, ces propriétés changent de mains ; de nouveaux propriétaires arrivent, notamment des Bourguignons. Le marché est difficile, mais c’est une ère nouvelle qui commence et un nouvel espoir.

4. Comment peut-on donner une meilleure image du Beaujolais quand on sait que la région vend la quasi-totalité de ses vins à moins de dix euros la bouteille ? D’après Dominique Piron, ces tarifs ne sont pas normaux pour des morgons, des fleuries ou des moulins-à-vent ? L’objectif, c’est donc la montée, une « meilleure valorisation du produit. » Il faut donc des grands vins et des prix en relation, entre dix et vingt euros pour les crus, et des prix encore plus élevés sur les cuvées spéciales. Mais cela ne se fera pas facilement, bien que certains domaines « tirent déjà la qualité et les prix vers le haut. » 5. Il est impérieux de s’occuper des jeunes vignerons et de leur rendre l’envie de faire du bon, de l’excellent. Si l’on redonne des forces à la région, les jeunes auront envie d’y demeurer.

6. Il va aussi falloir entreprendre une importante démarche : répertorier et hiérarchiser les climats pour ensuite les revendiquer sur les étiquettes.

Syrahier

http://www.domaines-piron.fr

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